Ma première année de TaïSo
Par Viviane R 30/08/18
L'origine, c'est une discussion sur les sports de combat, puis l'évocation d'une discipline préparant aux sports de combat, et quelqu'un qui raconte comment elle se pratique . . . et c'est ainsi qu'un jour, j'ai entendu TaïSo pour la première fois.
Besoin de dépense physique, curiosité pour un nouveau sport, incitation amicale, et l'on se retrouve pieds nus, dans une grande salle, au sol matelassé, entouré de personnes en collant, joggings ou pantalons blancs (type judo), le tee-shirt étant, même en plein hivers, la seule tenue possible pour faire face à la suite, c'est quelque chose que l'on apprend vite.
Parce que la suite, passé les échauffements d'usage avant toute pratique sportive, c'est découvrir des forces qu'on ne soupçonnait pas, faire jouer séparément des groupes musculaires, dix fois. Puis dix fois. Puis dix encore. Et encore dix (en TaïSo, à Chantepie, on ne compte que jusqu'à dix, mais plusieurs fois d'affilée). C'est s'entrainer sur un mouvement, en solo, ou à deux, ou à trois, les corps répondant à l'effort en miroir, mais avec l'attention, le soutient, les encouragements s'il le faut du ou des partenaires. Il y a parfois des accessoires (élastiques, barres, petits poids) mais l'idée est d'aller, à son rythme, si on peut, si on veut, explorer ses possibilités en prenant conscience de ses gestes et des efforts que l'on fait.
Car effort il y a, vraiment : sur certains enchainements, commentaires et rires s'effilochent parfois remplacés par des souffles voire, pour ceux qui sont au bout de leur résistance, des cris au fond ravis d'avoir tenu un peu plus loin.
On fait ce que l'on peut mais Katia sait doser et s'il est parfois, selon chacun, selon les muscles, difficile de suivre jusqu'au bout le rythme d'un corps si affuté, c'est la plupart du temps possible et de plus en plus avec les mois qui passent . . . si on est régulier dans sa pratique . . . D'un bout à l'autre d'une saison, l'endurance s'affirme, les muscles se dessinent, l'effort semble moins grand.
Et l'on se dit en fin d'année, qu'il serait bien dommage de ne pas retrouver le groupe à la rentrée.